I HAVE A DREAM

Sur ma liste des choses à faire avant de mourir, ou dans une moindre mesure avant de quitter les États-Unis, je voulais absolument visiter Washington DC. Au delà du fait que ce soit la Capitale américaine, j’avais envie de connaître son atmosphère. Celle que l’on a pu découvrir depuis notre plus tendre enfance à travers nos écrans de télévision (grosse pensée à ma Juju et sa passion insatiable pour NCIS : enquêtes spéciales…)   

C’est donc dans cette perspective que mon acolyte new-yorkaise et moi-même avons programmé notre petite virée. En moins de temps qu’il n’en a fallu pour le dire nous avons réservé notre trajet en bus (30 € A/R – il existe évidemment des trajets moins chers quand on  ne s’y prend pas 5 jours avant…) et une auberge de jeunesse. Le départ était prévu le vendredi soir. C’est donc après avoir remis notre ribambelle de monstres armés de couche culotte et autres objets de destruction massive à leurs parents que nous avons rejoint la station de bus près du Madison Square Garden à Manhattan. 

Apparemment nous n’étions pas nombreux à avoir eu la même idée. Nous étions seulement cinq sur le lieu de rendez-vous ce qui nous a permis, mon mètre quatre-vingt et moi-même, de nous affaler sur les sièges tandis que nous nous engouffrions dans la nuit américaine, avalant les kilomètres en direction du sud… 

…4h 30 de route plus tard, nous y sommes ! Depuis la vitre, nous voyons défiler au loin les monuments de la capitale. Ils sont illuminés dans la pénombre de la nuit.  Je ne saurais dire si c’est l’effet de la fatigue mêlée à l’excitation mais ce moment est chargé de beaucoup d’émotion. Nous marchons en direction de l’auberge de jeunesse. Il n’y a personne dans les rues. La ville est calme, bien loin de l’agitation nocturne de Manhattan. 

Il est 1h du mat’, nous arrivons comme des fleurs à l’auberge merveilleusement bien située à quelques minutes de La Maison Blanche. Notre hôte nous conduit à notre chambre (enfin notre dortoir) et à la surprise générale il entreprend de nous montrer nos lits en allumant la lumière. C’est dans ces conditions un tantinet brutales que nous rencontrons nos 10 colocataires bousculés dans leur paisible sommeil. Compte tenu de la violence du réveil, je leur pardonne volontiers leur manque d’enthousiasme… Après ce fou rire difficilement contenu, nous tentons de disparaître au fin fond de notre lit afin de faire oublier à tout le monde, si ce n’est notre existence, à tout le moins notre entrée fracassante. 

La première nuit a été courte et rythmée par les ronflements de mon voisin de lit. Ah les joies incommensurables des dortoirs en auberge de jeunesse… !  Très vite, l’excitation de partir à la découverte de la ville a suffit pour balayer d’un revers de manche les quelques heures de sommeil manquantes. Avant d’aller arpenter les différents quartiers, l’auberge de jeunesse offrait un petit-déjeuner. Au menu : des pancakes aux pépites de chocolat disposés en masse au centre d’une grande table accueillant le va-et-vient des voyageurs du monde. Ce week-end j’ai donc partagé mon pti-dej avec des américains, canadiens, polonais, allemands, mexicains, argentins, belges, néo-zélandais et j’en passeÇa parlait dans toutes les langues, c’était génial ! Un seul terrible constat : la France, championne du monde de l’accent abominable en anglais. Je suis sincèrement désolée, j’ai été une très mauvaise ambassadrice sur ce coup mais j’ai réellement donné le meilleur de moi-même… Trêve de plaisanterie, pour en avoir discuté avec mes camarades polyglottes c’est de notoriété publique que les français sont en général très mauvais en langues étrangères… Il serait peut-être temps que l’éducation nationale réagisse, « les calculs sont pas bons » ! 

Armées de notre plus grand enthousiasme nous voilà parties à la conquête de la capitale.

Quartier Dupont Circle
Vue sur le Lincoln Memorial
La Maison Blanche

Le soir après avoir marché une vingtaine de kilomètres nous sommes allées nous écrouler dans le canapé de l’auberge où s’est improvisée une partie de Mario Kart version internationale. La soirée a passé comme ça, entre rires, chambrages, échanges et bières.  Le copropriétaire de l’auberge AZ a passé la soirée avec nous. Il devait être à peine plus âgée que moi mais son parcours était tellement inspirant. Parti de rien avec son meilleure ami ils ont décidé de créer une auberge de jeunesse à Los Angeles. Après une fermeture précipitée et plusieurs périodes difficiles ils en sont aujourd’hui à trois auberges sur Washington DC  et sont en train d’en créer une nouvelle à LA. Ça me fait penser à la célèbre citation de Jacques Brel « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns (…) ». En bref, si jamais vous passez par Washington DC un jour, je vous recommande à 2000% son auberge : Duo Housing DC

Le lendemain on prend les mêmes et on recommence.  Il a fait un temps incroyable (presque inquiétant en fait pour un mois de janvier mais bon…)

Jardin Botanique
Le Capitole
Quartier de Georgetown
National Mall

Vous l’aurez compris, j’ai adoré Washington. Je ne m’attendais pas du tout à y trouver cette atmosphère apaisante. Il n’y avait pas grand monde de telle sorte que c’était vraiment agréable de se promener même dans les lieux dits « touristiques » tels que La Maison Blanche, le Capitol, le Memorial… Et puis c’était quelque chose de marcher dans cette ville remplie de symboles et d’Histoire. De me rendre dans des lieux aussi emblématiques tels que le National Mall où des milliers de personnes se sont  un jour déplacées pour écouter Martin Luther King conter son rêve et son message d’espoir à la portée internationale. Ce même lieu où Forest Gump et Jenny ont traversé la reflecting pool avec vigueur le jour de leurs retrouvailles.  J’ai pu également fouler le sol de la Cour Suprême des Etats-Unis, et pour la juriste passionnée que je suis c’était incroyable. 

Je ressors de ce week-end avec autant d’étoiles dans les yeux que le drapeau américain peut en compter. Ce qui est sûr c’est que 2020 ne pouvait pas mieux commencer !  

Le Washington Monument

Je vous embrasse,

Alizée

3 commentaires sur « I HAVE A DREAM »

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