Donner du temps au temps, un conseil prodigué comme une réponse magique aux maux provoqués par la souffrance ; quand les mots ne suffisent plus.

Tout le monde a déjà entendu cette phrase, peut-être même qu’à notre tour nous l’avons utilisée pour tenter d’apaiser et d’insuffler un peu d’espoir. Du temps au temps après une déception, un échec, un chagrin d’amour, un décès. Du temps pour digérer, du temps pour guérir, du temps pour comprendre. Du temps pour se relever et avancer de nouveau. 

Donner du temps au temps revient à lâcher prise. A accepter la douleur. Entrer dans sa danse. La laisser nous emporter sur cette piste endiablée jusqu’à ce que la musique s’arrête, enfin.

Donner du temps au temps revient à accepter que la souffrance nous transperce, que la douleur de la déception nous consume. Qu’il est insoutenable ce temps du déchirement de l’âme, celui qui naît des rendez-vous manqués, des au revoir, des adieux, des jamais. Le cœur au bord des lèvres, prêt à exploser, les pas lourds, le buste difficile à redresser et le sourire qui ne se dessine plus. 

Du temps au temps pour comprendre qu’il y aura encore des lendemains. Pour comprendre que la vie avait continué après, que la vie continue toujours. Pour comprendre que la fête revient, que le rire ressurgit tel un vieil ami. D’autres combats apparaissent, d’autres raisons de les mener aussi. Le temps bouleverse, le temps guérit, le temps ravage, le temps s’égrène, le temps endurcit, le temps apaise.

Le temps est un allié. Combien de fois avons nous regardé en arrière pour comprendre que les déconvenues passées étaient en réalité des cadeaux venus du futur.

Je vous souhaite de vous donner le temps d’apprécier les fluctuations de la vie, celles-là même qui en font son essence.

Alizée